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Le 19 mai 2019, les électeurs suisses ont approuvé une nouvelle série de restrictions en matière de contrôle des armes à feu. Cette nouvelle approbation alignerait les lois suisses sur le contrôle des armes à feu avec les normes de l’Union européenne. En vertu de cette nouvelle loi, les armes semi-automatiques de type militaire seraient fortement limitées, tout en resserrant les normes d'enregistrement des armes à feu. Quelques exceptions ont été faites pour ceux qui pourront toujours exercer nominalement leur droit de posséder des armes sans passer par beaucoup plus d'obstacles.
Les électeurs de la communauté internationale des armes à feu ont exprimé leur inquiétude après ce vote. Les électeurs suisses se sont montrés résolument en faveur de ces nouvelles réglementations avec une marge de 64 à 36%. La Suisse est généralement perçue comme disposant de lois relativement favorables à l’utilisation des armes à feu, similaires à celles de pays comme le Royaume-Uni. Elle est donc généralement utilisée comme un exemple international de faisabilité de la possession d’armes à feu par des civils. Les partisans du droit à la légitime défense ont toutes les raisons d'être inquiets, mais ce vote a des implications qui vont au-delà des droits des armes à feu.
La directive européenne sur les armes à feu
Selon Claudio Grass, de Mises, basé en Suisse, et Dimitrios Papadopoulos, officier de la milice suisse, 80% des tireurs en Suisse, ce qui sera effectivement interdit en vertu de cette nouvelle directive. La seule façon dont les gens peuvent acquérir les armes récemment interdites consiste à obtenir une exemption lorsque le propriétaire éventuel de l’arme à feu se déclare tireur au sort. La seule preuve qu'il doit fournir est qu'il tirait au moins cinq fois en cinq ans. Le maintien de cette exception à l'avenir est inconnu, l'UE ayant annoncé de nouvelles restrictions et que la loi suisse devra adopter également, conformément au traité de Schengen.
Les origines de la culture de l’arme suisse en milice
La Suisse a une tradition de milice qui remonte au. Contrairement aux autres pays européens, les cantons suisses n'avaient pas de système de noblesse. Ainsi, la défense et la sécurité ont été fournies par les villages et les citoyens eux-mêmes. Un inconvénient à noter est que le service militaire est obligatoire en Suisse pour les citoyens suisses en bonne santé.
Les militaires en Suisse reçoivent un fusil d'assaut ou un pistolet et sont tenus de garder leurs armes à feu chez eux aussi longtemps qu'ils sont enrôlés. Après avoir servi, les anciens combattants peuvent conserver ces armes. Toutefois, les fonctions automatique et de tir en rafale du SIG550 doivent être désactivées. Le service militaire en Suisse est inextricablement lié au tir de précision: les militaires doivent se rendre au stand de tir une fois par an pour faire la démonstration de leurs talents. Les fusils SIG550 et SIG510 sont les fusils de prédilection pour les sports de tir et les civils en Suisse. Toutefois, en vertu de la nouvelle directive de l’UE, les armes SIG550 et SIG510 ont été reclassées en tant qu’armes «interdites», alors que le gouvernement suisse en distribue environ 20 000 chaque année.
L'approche décentralisée du contrôle des armes à feu en Suisse
Les cantons traitent toujours toutes les armes autorisées en Suisse et, en fait, il n’existe pas de bureaucratie centralisée pour les armes à feu en Suisse. Bien que la loi sur les armes à feu soit fédérale, certains cantons ont des exigences d'autorisation plus strictes que d'autres. (Bien que non libertaire, ce système montre les avantages de la décentralisation, où les gens peuvent choisir entre des juridictions concurrentes.)
Dans le passé, pour obtenir une licence d’arme dans un canton suisse, il n’était pas nécessaire de donner aux autorités locales une raison particulière de l’acquisition d’une arme à feu. Il suffisait de demander à la police du canton une personne qui réside pour obtenir un permis – un «Waffenerwerbsschein». Les autorités sont obligées de délivrer un permis à moins que la personne qui fait la demande ait un casier judiciaire flagrant, des problèmes de santé mentale ou toute autre question pertinente. Une fois obtenue, l’arme à feu ne peut être confisquée que dans des circonstances extrêmes où la personne présente une menace immédiate pour les autres.
Cependant, cette nouvelle directive exige maintenant que toutes les armes semi-automatiques de style militaire utilisées par des tireurs et des soldats suisses soient reclassées dans la catégorie «armes prohibées». En d'autres termes, ces armes à feu semi-automatiques entrent dans la même catégorie que les machines. armes à feu et des armes entièrement automatiques qui nécessitent un "Ausnahmebewilligung" (permis d'exception) à atteindre. Dans ces cas, les autorités ont plus de latitude pour rejeter les demandeurs potentiels. Un éventuel propriétaire d'une arme à feu devrait justifier ses raisons de posséder une arme à feu et prouver qu'il ne s'agissait pas de criminels.
Ce nouveau système de contrôle des armes à feu menace la souveraineté suisse
Grass et Papadopoulos soulignent que la directive européenne pourrait conduire à un contrôle éventuel du contrôle des armes à feu par l'UE, qui sera désormais confiante de savoir que les électeurs suisses se plieront à l'une de ses menaces lorsqu'il décidera de faire pression sur le pays pour qu'il accepte sa politique en matière d'animaux domestiques.
Papadopoulos fait une affirmation franche qui frappe au cœur de ce débat:
Ce qui est particulièrement effrayant, c’est que l’argumentation en faveur de la nouvelle loi ne visait pas réellement à sauver des vies ni à réduire la violence armée, mais plutôt à ordonner à la Suisse de modifier la législation sur les armes à feu pour la rendre conforme aux normes européennes en matière de contrôle des armes à feu. Dans le cas contraire, cela pourrait entraîner une éventuelle expulsion de l'accord de Schengen. Nous n'avons pas voté sur un sujet mais sur le fait d'éviter les punitions potentielles de Bruxelles.
La neutralité de la valeur de la Suisse, comme en témoigne sa décision de rester en dehors de l'UE. Toutefois, la Suisse est membre de la qui a été créée par l'accord de Schengen en 1985. Les pays de l'espace Schengen ont supprimé tous les contrôles des passeports et des frontières à leurs frontières mutuelles. Compte tenu de leur appartenance à l'espace Schengen, les pays non membres de l'UE tels que la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein doivent se conformer à certaines lois de l'UE. En 2017, lorsque l'UE s'est élargie à la suite de fusillades à grande échelle à Paris, il est devenu évident que cette norme était sur le point d'être étendue aux membres de l'UE de l'espace Schengen n'appartenant pas à l'Union européenne.
La Suisse avait initialement fixé au mois d'août 2018 le délai pour mettre en œuvre ces modifications, que le parlement suisse avait décidé de mettre en œuvre. Cette décision a provoqué des réactions négatives parmi les groupes de défense des armes à feu et d’autres groupes de droite tels que le Parti populaire suisse. En réponse, ils ont immédiatement voulu porter cette question au vote. Christoph Blocher, l’une des personnalités les plus virulentes de la politique de droite en Suisse, a déclaré que la Suisse devrait envisager de quitter le système Schengen de voyager sans passeport si les électeurs suisses rejetaient cette proposition de contrôle des armes à feu aux urnes.
L'Union européenne s'est montrée habile pour suspendre la carotte de l'accord de Schengen tout en brandissant le contrôle des armes à feu, qui était suffisant pour amener les électeurs suisses à se conformer à la réglementation de l'UE sur les armes à feu. Si les électeurs n'avaient pas approuvé cette ordonnance, l'UE aurait peut-être pris des alternatives plus punitives pour enfreindre la souveraineté de la Suisse.
La Suisse devrait résister à la tentation de la centralisation
Ce qui a rendu la Suisse vraiment exceptionnelle parmi les pays, c’est sa gouvernance, qui l’a effectivement dépolitisée, contrairement à d’autres États traditionnels de l’UE et de l’Amérique du Nord, qui s’enlisent dans la politique de l’identité, le welfarisme ou le militarisme. La Suisse offre une alternative pragmatique que beaucoup d’Europe naissante peuvent prendre pour exemple.
Plus que la seule Suisse qui capitule devant le contrôle des armes à feu, ce référendum illustre la vision universaliste de l’UE pour le continent européen. Il y a de bonnes raisons de croire que ce ne sera pas la dernière fois que l’UE persuadera la Suisse d’accepter d’autres projets descendants. Si la Suisse veut rester l’Etat le plus décentralisé d’Europe, elle devra se battre contre Bruxelles lors de futurs combats. Ne pas le faire, le mettra sur la voie d'être un autre appendice politique sans vie du super-État européen.
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