Pour la gestion de la trésorerie, des recettes et des charges, plusieurs budgets sont alloués dans une société. Comment les définir et faire la différence entre chacun ? Lesquels sont spécifiques à une structure de plus ou moins de 50 salariés ? De quelle manière les établir et effectuer son prévisionnel financier ? Finances et répartition des dépenses sont de mises au sein d’une entreprise.
Les différents budgets d’une société
Le budget peut être résumé par les objectifs d’actions chiffrés. Il rassemble un plan financier sur une année et permet à l’entreprise de se projeter tant sur le plan opérationnel que sur le plan prévisionnel au regard de son activité l’an passé et en tenant compte des évolutions de son marché (tendances, technologies, concurrence, économie, politique, législation, environnement…).
Un budget spécifique : le CSE
Cette somme d’argent est attribuée par l’employeur aux élus du comité. Cependant, cette somme d’argent est à utiliser pour des dépenses bien précises. Le budget est séparé entre les dépenses opérationnelles des représentants (formations, déplacements, coût du local, etc.) et entre les dépenses liées aux bénéfices pour les salariés (avantages sociaux et culturels). Pour les différencier, posez-vous la question : cette dépense permet-elle aux élus d’exercer leurs missions de représentants du personnel ou est-elle liée aux avantages salariaux ? Selon la taille de l’entreprise (CE à partir de 50 salariés) et au regard de la loi, il est primordial de définir le budget d’un CSE afin de distinguer les deux enveloppes (l’une destinée à son fonctionnement et l’autre au financement des activités sociales et culturelles).
Les budgets dits “courants”
On distingue 6 budgets principaux au sein d’une entreprise comme suit :
- Le budget des frais généraux : pour établir les dépenses indirectes liées au fonctionnement de l’entreprise (loyer, matériels, frais postaux…).
- Le budget des approvisionnements : pour calculer les frais liés à l’achat de matières premières afin de produire des marchandises.
- Le budget de la production : pour la mise en œuvre de tous les moyens matériels, méthodes et procédés, afin d’assurer le niveau de production adéquat.
- Le budget de trésorerie : pour visualiser les encaissements et les décaissements dans l’entreprise.
- Le budget des investissements : pour enrichir – ou modifier – le patrimoine de l’entreprise et de la communauté (Recherche et Développement par exemple).
- Le budget des ventes : pour estimer en nombre et en valeur les recettes de la société.
Définition et calcul d’un budget prévisionnel
Pour estimer l’enveloppe nécessaire au bon fonctionnement d’une entreprise, plusieurs facteurs sont à prendre en compte. On en retient 3 : les coûts prévisionnels (fixes, variables et semi-variables), les recettes prévisionnelles (évaluation du chiffre d’affaires). En fonction du marché, la société établit également son positionnement vis-à-vis de ses concurrents (alignement ou différenciation). Pour assurer une bonne santé financière, quelle que soit la stratégie adoptée, la société doit dégager suffisamment de bénéfices et veiller à son fameux taux de marge. On parle alors de budget déficitaire (les dépenses sont plus élevées que les revenus), équilibré (recettes et dépenses égales) ou excédentaire (les revenus sont supérieurs aux dépenses).